Les enfants sont-ils capables de nous comprendre ?

Bien souvent, lorsque nous nous adressons à des enfants, nous avons le réflexe de choisir nos mots, éviter certaines tournures de phrase, éviter certains sujets. Mais, cela est-il vraiment nécessaire, voir même cela n’est-il pas parfois source d’autres problèmes ?

Un cerveau en construction, certes, mais une empathie bien présente

Il est assez logique de se dire que l’enfant n’ayant pas encore acquis autant d’expériences et de vocabulaire que nous, nous devons faire attention à la manière dont nous lui parlons.

Pourtant, on oubli fréquemment que 90% de la communication est non verbale. Le verbe, bien sur, ainsi que le choix des mots, sont en fait d’autant plus important que l’enfant, surtout en bas âge, n’a pas encore établi de filtre émotionnel et donc possède une empathie bien supérieure à la notre.

De ce fait, par exemple, le papa rentrant fatigué du travail, disant à son enfant « tout va bien » pour le pas le charger inutilement, alors que lui même est fatigué et stressé, renvoi deux informations opposées à son enfant par les communications empathiques et verbales :

  • Je suis stressé (canal empathique)
  • Tout va bien (canal verbal)

Engendrant par la même une non-compréhension de l’enfant qui traduira cela par « il n’est pas normal d’être stressé, exprimer ses émotions ce n’est pas bien », lui indiquant indirectement qu’il doit refouler les siennes.

Bien entendu ce n’est pas aussi simple et l’exemple est surtout là pour faire sentir le phénomène, qui lui est bien réel.

Ce phénomène n’est d’ailleurs pas sans rappeler la PNL dont nous avions évoqué le principe dans l’article sur la gestion émotionnelle aux JO, ainsi que l’impact des mots sur le cerveau.

Catherine Gueguen, dans son interview nommée « Arrêtons de dire aux petits « t’es pas gentil » ! » nous explique cela avec son regard de pédiatre.